Historique

On ignore, aujourd'hui si "la grande pêche" réapparaîtra dans notre département. Seuls deux pêcheurs professionnels et une centaine de pêcheurs amateurs aux engins et filets restent en activité sur la Loire.
 

Alose et saumon. En Orléanais, comme ailleurs, le saumon était le poisson emblématique du temps de Carême. Les baux moyenâgeux par lesquels les ouvriers se seraient élevés contre la consommation abusive de ce poisson sont cependant du domaine du légendaire en Val de Loire. Poisson roi de ce fleuve puisqu'on en comptait jusqu'à 100 000 passages par an il y a 2 siècles, ce grand migrateur s'est raréfié. On en décompte aujourd'hui tout juste un millier et la pêche en a été interdite depuis 1994.
L'alose de son côté arrive au moment de la floraison de l'acacia ou du trèfle incarna disent certains pêcheurs. "Elle vient en même temps que la cueillette des asperges" déclarait également Hugues Richard disparu accidentellement en Loire en 1996. Elle est indissociable d'Orléans puisqu'un épisode de la délivrance de la ville par Jeanne d'Arc y fait référence.

Le silure, géant de Loire. Pour sa part, la lamproie poisson septentiforme, dont l'impressionnante gueule faisant ventouse est garnie de dents, n'a jamais eu bonne réputation. Du temps des filets-barrages quelques-unes s'égaraient parfois dans les carrelets des grands pêcheurs. Aujourd'hui, elle est encore pêchée mais, compte tenu de son aspect, n'est guère prisée des consommateurs. C'est l'anguille qui est le principal poisson pris dans les nasses ou les bosselles. Pierre Prudhomme, Vice Président de la Fédération départementale de pêche amateur aux engins et filets précise : "Elle arrive quand les saules commencent à pousser". Mais il s'inquiète pour la régénération de l'espèce car la dernière remontée de petites anguilles a eu lieu en 2001.
Enfin, il faut signaler aussi le mulet de mer, encore prolifique en Loire, qui arrive en mars et est apprécié des gastronomes. Et bien sûr, il y a le fameux silure, monstre venu d'Europe de l'Est. Depuis 25 années sa population ne cesse de croître dans la Loire d'où, régulièrement, des mastodontes en sont extraits. Ainsi, en 2006, Robert Guillot a attrapé deux spécimens de 2,05 m et de 2,10 m à Beaugency et Tavers.

Article de C.C. du 13/08/2007 (www.loiret.com)